• 4 Commencer à peindre

     
    Technique humide Commencer à peindre Paysages
    Matériel Ciels Ombres et lumières
    Couleur Mer et eau Astuces diverses


    On ne pose pas n'importe comment ses couleurs, le cycle de l'eau comporte une durée et des stades différents en fonction de l'évaporation de l'eau du support jusqu'au séchage complet

    Nous allons nous limiter aux trois principaux, la pratique et l'expérience vous permettra de juger et d'apprivoiser tous les autres.


     

     

    Fond très humide (surface miroir)
    fond très humide 

    Premier stade présent une fois le papier imbibé d'eau, c'est le moment idéal pour peindre les parties lumineuses et transparentes qui présenteront des fusions de couleurs très douces. Les pigments posés à ce moment donneront l'ambiance harmonique générale de l'aquarelle.

     

    Conseil : Vous pouvez peindre avec un gros pinceau bien chargé de pigment (plus que nécessaire), car la couleur s'éclaircira une première fois au contact de l'eau sur le papier puis une seconde fois au séchage.

    La quantité d'eau présente sur le papier crée un fondu important avec une belle propagation.


     

    fondu important avec une belle propagation


    Pour renforcer les couleurs, peignez avec des pigments plus bruts sur le pinceau.


     


    pigments bruts


     

     

    Fond semi humide (surface brillante)

    Cette étape intervient lorsque le papier à commencé à sécher. A ce stade vous pouvez renforcez davantage les couleurs du premier jet, en appliquant des pigments de plus en plus bruts avec un pinceau peu chargé d'eau. Cela permet de faire des fondus plus denses et plus précis car limité, voire de suggérer quelques formes dans le flou.


    fondus plus denses


    fondus plus précis


    Fond humide mât (surface mâte)

    Les couleurs se diffusent peu sur le papier qui est devenu mât. C'est le moment de renforcez les couleurs et contrastes en posant des pigments très buts avec un pinceau très peu chargé d'eau sinon risque d'auréoles.

    C'est un moment délicat car il faut intervenir au bon moment .


     


    fond mât renforcez les couleurs et contrastes



    Rajoutez des détails une fois à sec…


    la jetée et le phare de Capbreton


    Conseils importants

    Jauger le degré d'humidité du papier

     

    Avant de poser vos pigments, testez la couleur et juger de la quantité d'eau sur votre pinceau sur un bout de papier sec, puis faites un essai sur votre aquarelle pour juger de la diffusion dans votre aquarelle. Le doigt où la main sont également des outils précieux pour juger ce degré d'humidité.


     

     
    testez la couleur sur un papier sec


    bout de papier sec


    diffusion dans votre aquarelle


    la main est un outils précieux


     
     
    L'intensité des pigments

    les couleurs s'estompent une première fois dans l'humide, puis une seconde fois au séchage. N'ayez pas peur de renforcer vos couleurs dans le mouillé au-delà du raisonnable. Si les couleurs vous semble trop fades, séchez complètement votre feuille, puis renouvelez l'opération.

     
    sienne brûlée avant/après

     
    gris de payne + jaune auréoline avant/après


    Les pigments

    les pigments présentent des réactions différentes au contact de l'eau.

     Les pigments lourds sédimentent (outremer, cobalt, céruléum, sienne naturelle et brûlée, les terres…)


     

    pigments (avant/après)


     

    Les pigments légers sont sensibles et se propagent davantage en raison de leur pouvoir teintant (alizarine, rose, auréoline, vert phtalo…)

     
    migration pigments légers (avant/après)

    A cela s'ajoutent la fragmentation entre les différends pigments.

     

    fragmentation céruléum + magenta (avant/après)


     

    La préparation des couleurs

    Diluées

    Dilution élevée et consistance liquide.

    Les couleurs diluées sont très douces et transparentes, on les obtient en les préparant avec beaucoup d'eau.

    Elles s'utilisent surtout dans la première phase très humide car elles se propagent dans le mouillé.


    préparation liquide sur palette

    Crémeuses

    Dilution moyenne et consistance crémeuse.

    Les couleurs crémeuses sont mélangées avec une petite quantité d'eau, elle doivent permettre une bonne charge du pinceau pour dessiner dans l'humide.



    crémeuses

    Pâteuses

    Dilution très faible et consistance pâteuse.

    Les couleurs pâteuses sont équivalentes à celles sortie du tube, si vous utilisez des godets, humidifiez les compartiments avec une goutte d'eau.

    L'effet dans le mouillé est donné par la gestuelle du pinceau car les pigments pâteux restent sur place.

     
    pinceau et pigment brut
     
     
    Un autre exemple en vidéo:
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    La théorie des couleurs

    En aquarelle, il n'est pas nécessaire d'utiliser de nombreuses couleurs. En effet, les couleurs sont affectées par le moindre ajout d'une autre couleur, d'autant plus que la transparence est grande et la quantité d'eau importante.

    Une grande variété de couleur nuit à la lisibilité d'une aquarelle et fait perdre une harmonisation générale.

    Cependant il existe trois couleurs fondamentales que l'on ne peut obtenir par mélange et qui sont  donc INDISPENSABLES.

    Nous abordons la théorie des couleurs, il s'agit des couleurs primaires : bleu, jaune, rouge.

     

    bleu jaune rouge

     

     

    Les mélanges de couleurs entre ces trois primaires permettent d'obtenir « théoriquement » toutes les autres couleurs (blanc mis à part).

    La roue des couleurs donne un aperçu de la possibilité des mélanges.


    cercle chromatique


     Couleurs primaires

    Ce sont les couleurs que l'on ne peut obtenir par mélange.


    triangle primaire 


     Couleurs secondaires

    Le mélange de deux couleurs primaires donne une couleur secondaire


     

    couleurs secondaires 


     

    jaune + rouge= orange               jaune + bleu = vert            bleu + rouge = violet


     Couleurs complémentaires

    Ce sont les couleurs opposées : ces couleurs s'équilibrent et permettent de mettre en vibrations les couleurs.


     

    triangle complémentaires 


     

    exemple complémentaires


     

     

    jaune < -- >  violet

    bleu < -- >  orange

    vert < -- > rouge

     

    Ces complémentaire sont à connaître par cœur, c'est une des bases de la réussite.

    Conseil : pour foncer une couleur, vous pouvez utiliser sa complémentaire


     Couleurs tertiaires

    C'est le mélange des primaires et secondaires.



     triangle tertiaires


     Couleurs chaudes/froides

    Couleurs chaudes : le jaune et le rouge

    Couleurs froides : le bleu et le vert

     
    couleurs chaudes froides

     

    Les couleurs chaudes rapprochent tandis que les couleurs froides éloignent. Très utile pour mettre de la profondeur

    Ou une atmosphère particulière dans une aquarelle.


    profondeur

    Cependant il existe des versions chaudes et froides pour chaque couleur, même les primaires


    versions chaudes/froides


     La couleur blanche

    L'aquarelle est par essence transparente, et la couleur tire sa luminosité du papier sur laquelle elle est posée. Traditionnellement on n'emploi pas de couleur blanche, tout se fait par transparence dans les mélanges pour laisser apparaître le blanc du papier.
     

    On peut renforcer l'effet avec des réserves sèche de papier, cependant certains aquarellistes utilisent un peu de gouache blanche pour indiquer des réserves après coup.




    Pour débuter, cet aperçu des couleurs est suffisant car trop de pratique nuit au débutant.

    La difficulté de la théorie des couleurs n'est pas de la comprendre mais plutôt de l'appliquer., beaucoup d'aquarellistes connaissent parfaitement le sujet mais ont du mal à le retranscrire sur la feuille.

    L'expérience et la pratique vous ramènera rapidement sur ce terrain pour approfondissement.

     

    www.marichalar.fr/
     
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    Qu'est ce que la technique "humide sur humide" ?

    La technique humide sur humide est une méthode propre à l'aquarelle. Considérée comme la technique la plus délicate à contrôler, elle est essentielle à bien des égards.

    La difficulté réside dans la maîtrise de l'évolution du degré d'humidité du papier associée à l'application de pigments en gérant convenablement l'eau et les pigments présents dans les pinceaux.

    Cette technique permet de faire des fusions de couleurs de toutes sortes, douces et légères, intenses et contrastées, différents degrés de flous, jusqu'au retraits de couleurs pour rattraper le blanc du papier et donner ainsi une ambiance et une atmosphère toute particulière.

    Cependant, comme pour toute aquarelle, l'étape principale reste avant tout la réflexion avant de peindre (réserves, points, forts, harmonie des couleurs, élimination du superflu..).  Avoir conçue son aquarelle mentalement avant de commencer à peindre est une des clefs de la réussite et permet d'aborder sans trop d'appréhension son travail.

    Une fois le papier imbibé d'eau vous avez un certain temps pour intervenir en fonction de l'avancement du séchage. L'expérience et surtout la pratique vous permettra de déterminer à quel moment intervenir pour la réalisation d'un effet particulier.

     

      

     
     

    Grammage ?

    l'idéal est le 300gr, mais des papiers plus épais garderont plus longtemps l'humidité.  Pour ma part je suis un fervent utilisateur de l'Arches 185g, économique quoique gondolant pas mal quand il n'est pas tendu.

      

    Grain ?
     

    Le grain dépend de ce que l'on veut restituer comme effet, il existe grain fin, moyen et torchon.

    Les débutants préfèrent souvent le grain fin qui leur permet de faire des détails ce qui les rassure.

    Un papier avec de gros grain élimine les détails, renforce la fragmentation des couleurs qui se déposent dans les alvéoles (pigments plus ou moins lourds) et permet des effets de graphisme du plus bel effet en promenant le pinceau  incliné superficiellement sur la surface du papier.



    Grain torchon, moyen, fin (Arches), fin (Montval)


     Préparation du papier

    Il existe différentes possibilités de préparer son papier,

     
    Papier scotché sur une planche, rapide mais une tendance à gondoler. Peignant beaucoup en extérieur, c'est la méthode que je privilégie par son aspect pratique et rapide, on apprend ainsi à travailler plus vite et spontanément en fonction des conditions climatiques et à gérer petit à petit le gondolage du papier.

     

     

     

    Bloc de papier encollé prêt à l'emploi, rapide mais une tendance à gondoler.

     

     

    Papier ruban gommé : posez le ruban gommé  sur chaque côté de la feuille, le papier se tend en séchant. Parfois difficile de retirer le ruban gommé.

     

     

     

     

    Papier tendu sur un châssis en bois : agrafez votre feuille bien mouillée sur le châssis puis laissez sécher. Le papier se tend parfaitement jusqu'au séchage complet. Cela permet un très bon travail dans le mouillé en réduisant considérablement le gondolage du papier, permet de réalimenter en eau. Sans doute la meilleure solution à l'atelier car peu pratique en extérieure mais demande une préparation.

     

     

     

    .Papier mouillé posé sur du plexiglas ce qui prolonge la durée de travail de l'eau.

     

     

    Papier agrafé sur une planche, veillez à utiliser un papier solide.

     

     

     

    Papier tendu sur une presse, même avantage que sur châssis

     

    Une variante consiste à poser son papier mouillé sur de la mousse ou du tissus humide ce qui prolonge le cycle de l'eau.

      

    Quel papier utiliser ?

    Le papier est très important pour cette technique dans la mesure ou la réaction est différente suivant le papier utilisé. Il faut apprendre à maîtriser les réactions de chaque type de papier et l'expérience compte pour beaucoup.

    Le choix d'un papier dépend avant tout d'une considération personnelle, d'une habitude avec un type de papier et d'une manière de peindre et de travailler dans l'humide.

     

    Voici un récapitulatif des papiers les plus courants disponibles dans le commerce.

     

    MARQUE

    prix

    teinte

    passage
    lavis
    successifs

    ouverture
    et
    retraits

    retrait
    DG

    Tenue
    humide

    Travail
    mouillé

    Arches 300gr

    CHER

    TERNE

    TB

    MED

    TB

    TB

    B

    Arches 185gr

    ECO

    TERNE

    TB

    MED

    TB

    B

    B

    Moulin du Coq -  rouge grain fin

    ECO

    TERNE

    B

    B

    B

    MOY

    PASS

    Moulin du Coq -  rouge torchon

    ECO

    TERNE

    AB

    B

    B

    AB

    AB

    Moulin du Coq -  jaune

    MOY

     

    B

    TB

    TB

    B

    B

    Moulin du Coq -  noir nuage

    ECO

     

    AB

    TB

    B

    AB

    AB

    Montval 300gr fin

    ECO

    BLANC

    AB

    EXC

    B

    B

    EXC

    Fontenay 300gr fin

    MOY

    BLANC

    AB

    TB

    B

    B

    B

    Langhton 300gr fin

    MOY

     

    TB

    PASS

    TB

    TB

    B

    Fabriano Artistico fin

    CHER

    BLANC

    B

    TB

    TB

    TB

    TB

    Sennelier 300gr fin

    MOY

    TERNE

    B

    AB

     

    B

    B

    Whatmann

    CHER

     

    B

    AB

    MED

    TB

    AB

    Waterford

    CHER

     

    EXC

    MED

    AB

    TB

    TB

    Lana Aquarelle 300gr

    MOY

     

    B

    MED

    MED

    B

    B

     

    Quels pinceaux ?

    Il n'y a pas de règles, différents types de pinceaux peuvent être utilisés.


     


     

    Différentes formes de pinceaux

     

    Les petits-gris

     pinceaux type de l'aquarelliste sont des pinceaux présentant une grande rétention d'eau.

     

    Permettent des traits épais et fins avec la pointe, leur grande réserve peut contenir une grande quantité de pigment, ils sont précieux pour pomper les surplus d'eau par capillarité.


     


      

     Leur charge en eau permet de laisser tomber des gouttes cependant ils sont tous un peu mollasson. 

     


     

    Il en existe de différentes formes très utiles pour suggérer des formes dans le mouillé.

     

     

     

     

     

    Les pinceaux synthétiques 

    qui tendent à se généraliser dans la palette de l'aquarelliste.


     


      

    Leur qualité à l'opposé des petits-gris réside dans leur faible rétention d'eau et sont donc beaucoup plus fermes. Utiles pour rajouter des pigments bruts dans le mouillé qui fuseront moins, il en existe de différentes formes à adapter selon ses exigences.  C'est un outil très précieux pour ouvrir des blancs et dessiner dans le flou.


     

      


     


     

     

    Les pinceaux à poils de martre 

    qui présentent l'avantage de la fermeté tout en conservant une rétention d'eau supérieure aux synthétiques.

     

    Le gulliver

    Enfin à part, le traceur sortie longue où gulliver,


     


      

    pinceaux nerveux et agile permettant des travaux spécifiques et libres  comme la technique du filet d'eau ou du pigment brut posé finement dans le mouillé.


     

      

     

     Avec le concours de : http://www.marichalar.fr/

     

     

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  • Une technique originale qui nécessite un réel savoir-faire, à partir de peinture et d'encre de chine peu diluée et des pinceaux adaptés à ce processus.  

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