• Dessin et peinture - vidéo 1371 : Démonstration aquarelle en mouillé sur mouillé ou humide sur humide1 - paysage du luberon.

     

    Qu'est ce que la technique "humide sur humide" ?

    La technique humide sur humide est une méthode propre à l'aquarelle. Considérée comme la technique la plus délicate à contrôler, elle est essentielle à bien des égards.

    La difficulté réside dans la maîtrise de l'évolution du degré d'humidité du papier associée à l'application de pigments en gérant convenablement l'eau et les pigments présents dans les pinceaux.

    Cette technique permet de faire des fusions de couleurs de toutes sortes, douces et légères, intenses et contrastées, différents degrés de flous, jusqu'au retraits de couleurs pour rattraper le blanc du papier et donner ainsi une ambiance et une atmosphère toute particulière.

    Cependant, comme pour toute aquarelle, l'étape principale reste avant tout la réflexion avant de peindre (réserves, points, forts, harmonie des couleurs, élimination du superflu..).  Avoir conçue son aquarelle mentalement avant de commencer à peindre est une des clefs de la réussite et permet d'aborder sans trop d'appréhension son travail.

    Une fois le papier imbibé d'eau vous avez un certain temps pour intervenir en fonction de l'avancement du séchage. L'expérience et surtout la pratique vous permettra de déterminer à quel moment intervenir pour la réalisation d'un effet particulier.

     

      

     
     

    Grammage ?

    l'idéal est le 300gr, mais des papiers plus épais garderont plus longtemps l'humidité.  Pour ma part je suis un fervent utilisateur de l'Arches 185g, économique quoique gondolant pas mal quand il n'est pas tendu.

      

    Grain ?
     

    Le grain dépend de ce que l'on veut restituer comme effet, il existe grain fin, moyen et torchon.

    Les débutants préfèrent souvent le grain fin qui leur permet de faire des détails ce qui les rassure.

    Un papier avec de gros grain élimine les détails, renforce la fragmentation des couleurs qui se déposent dans les alvéoles (pigments plus ou moins lourds) et permet des effets de graphisme du plus bel effet en promenant le pinceau  incliné superficiellement sur la surface du papier.



    Grain torchon, moyen, fin (Arches), fin (Montval)


     Préparation du papier

    Il existe différentes possibilités de préparer son papier,

     
    Papier scotché sur une planche, rapide mais une tendance à gondoler. Peignant beaucoup en extérieur, c'est la méthode que je privilégie par son aspect pratique et rapide, on apprend ainsi à travailler plus vite et spontanément en fonction des conditions climatiques et à gérer petit à petit le gondolage du papier.

     

     

     

    Bloc de papier encollé prêt à l'emploi, rapide mais une tendance à gondoler.

     

     

    Papier ruban gommé : posez le ruban gommé  sur chaque côté de la feuille, le papier se tend en séchant. Parfois difficile de retirer le ruban gommé.

     

     

     

     

    Papier tendu sur un châssis en bois : agrafez votre feuille bien mouillée sur le châssis puis laissez sécher. Le papier se tend parfaitement jusqu'au séchage complet. Cela permet un très bon travail dans le mouillé en réduisant considérablement le gondolage du papier, permet de réalimenter en eau. Sans doute la meilleure solution à l'atelier car peu pratique en extérieure mais demande une préparation.

     

     

     

    .Papier mouillé posé sur du plexiglas ce qui prolonge la durée de travail de l'eau.

     

     

    Papier agrafé sur une planche, veillez à utiliser un papier solide.

     

     

     

    Papier tendu sur une presse, même avantage que sur châssis

     

    Une variante consiste à poser son papier mouillé sur de la mousse ou du tissus humide ce qui prolonge le cycle de l'eau.

      

    Quel papier utiliser ?

    Le papier est très important pour cette technique dans la mesure ou la réaction est différente suivant le papier utilisé. Il faut apprendre à maîtriser les réactions de chaque type de papier et l'expérience compte pour beaucoup.

    Le choix d'un papier dépend avant tout d'une considération personnelle, d'une habitude avec un type de papier et d'une manière de peindre et de travailler dans l'humide.

     

    Voici un récapitulatif des papiers les plus courants disponibles dans le commerce.

     

    MARQUE

    prix

    teinte

    passage
    lavis
    successifs

    ouverture
    et
    retraits

    retrait
    DG

    Tenue
    humide

    Travail
    mouillé

    Arches 300gr

    CHER

    TERNE

    TB

    MED

    TB

    TB

    B

    Arches 185gr

    ECO

    TERNE

    TB

    MED

    TB

    B

    B

    Moulin du Coq -  rouge grain fin

    ECO

    TERNE

    B

    B

    B

    MOY

    PASS

    Moulin du Coq -  rouge torchon

    ECO

    TERNE

    AB

    B

    B

    AB

    AB

    Moulin du Coq -  jaune

    MOY

     

    B

    TB

    TB

    B

    B

    Moulin du Coq -  noir nuage

    ECO

     

    AB

    TB

    B

    AB

    AB

    Montval 300gr fin

    ECO

    BLANC

    AB

    EXC

    B

    B

    EXC

    Fontenay 300gr fin

    MOY

    BLANC

    AB

    TB

    B

    B

    B

    Langhton 300gr fin

    MOY

     

    TB

    PASS

    TB

    TB

    B

    Fabriano Artistico fin

    CHER

    BLANC

    B

    TB

    TB

    TB

    TB

    Sennelier 300gr fin

    MOY

    TERNE

    B

    AB

     

    B

    B

    Whatmann

    CHER

     

    B

    AB

    MED

    TB

    AB

    Waterford

    CHER

     

    EXC

    MED

    AB

    TB

    TB

    Lana Aquarelle 300gr

    MOY

     

    B

    MED

    MED

    B

    B

     

    Quels pinceaux ?

    Il n'y a pas de règles, différents types de pinceaux peuvent être utilisés.


     


     

    Différentes formes de pinceaux

     

    Les petits-gris

     pinceaux type de l'aquarelliste sont des pinceaux présentant une grande rétention d'eau.

     

    Permettent des traits épais et fins avec la pointe, leur grande réserve peut contenir une grande quantité de pigment, ils sont précieux pour pomper les surplus d'eau par capillarité.


     


      

     Leur charge en eau permet de laisser tomber des gouttes cependant ils sont tous un peu mollasson. 

     


     

    Il en existe de différentes formes très utiles pour suggérer des formes dans le mouillé.

     

     

     

     

     

    Les pinceaux synthétiques 

    qui tendent à se généraliser dans la palette de l'aquarelliste.


     


      

    Leur qualité à l'opposé des petits-gris réside dans leur faible rétention d'eau et sont donc beaucoup plus fermes. Utiles pour rajouter des pigments bruts dans le mouillé qui fuseront moins, il en existe de différentes formes à adapter selon ses exigences.  C'est un outil très précieux pour ouvrir des blancs et dessiner dans le flou.


     

      


     


     

     

    Les pinceaux à poils de martre 

    qui présentent l'avantage de la fermeté tout en conservant une rétention d'eau supérieure aux synthétiques.

     

    Le gulliver

    Enfin à part, le traceur sortie longue où gulliver,


     


      

    pinceaux nerveux et agile permettant des travaux spécifiques et libres  comme la technique du filet d'eau ou du pigment brut posé finement dans le mouillé.


     

      

     

     Avec le concours de : http://www.marichalar.fr/

     

     

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