• Le ciel est un thème très riche, parfois ardu, qui est un excellent exercice pour les débutants. Le peintre impressionniste Eugène Boudin consacra quasiment sa vie à peindre ce sujet captivant.

    En général, commencer par un ciel simple (nuages blancs sur ciel bleu); les débutants oublient de se familiariser avec les volumes, les formes, les contrastes et l'harmonie des couleurs, en voulant peindre de beaux ciels orangés, mais en oubliant que le contraste: bleu, orangé est très difficile à harmoniser.

    Le dessin:

    Se documenter et visualiser, l'infinité de ciels constellés de nuages, pour évaluer la place des ombres qui détermine les volumes et la perspective, à mesure que l'on se rapproche de l'horizon. Se rappeler qu'un nuage a des courbes harmonieuses au dessus et plat en dessous, là où passe le vent et l'air.

    La réalisation:

    Entre les nuages, le bleu du ciel ( Je préfère le mélange bleu céruléum froid, réchauffé avec un bleu outremer qui lui apporte une pointe de rouge ) va permettre de positionner l'ensemble en évitant de trop foncer les teintes.

    Lorsque le bleu est sec, poser sur l'horizon un orangé melé de terre de sienne brûlée. Poser ensuite les bleus foncés.

    Pour créer de belles teintes, bannir le noir de la palette de couleurs, préférer un mélange de bleu indigo Dessin et peinture - vidéo 1345 : Peindre des nuages dans un beau ciel réalisé à l'aquarelle. 

    et de terre d'ombre brûléeDessin et peinture - vidéo 1345 : Peindre des nuages dans un beau ciel réalisé à l'aquarelle.

     

     

     

     Le nuage, à l'image de la crème chantilly, en pâtisserie, est d'une consistance éphémère, formé de gouttelettes d'eau ou de glace, qui ont la propriété de diffracter la lumière, ils proposent au peintre, tout au long de la journée, une diversité de tonalités, en fonction de l'incidence des rayons lumineux et des conditions météorologiques.

    Dans le gris des nuages, ne pas user d'ocre jaune, mais d'un mélange de bleu indigo Dessin et peinture - vidéo 1345 : Peindre des nuages dans un beau ciel réalisé à l'aquarelle. de terre d'ombre Dessin et peinture - vidéo 1345 : Peindre des nuages dans un beau ciel réalisé à l'aquarelle. et d'une pointe de violetDessin et peinture - vidéo 1345 : Peindre des nuages dans un beau ciel réalisé à l'aquarelle. pour l'obtention d'un gris-mauve.

    Faire un lavis clair sur toutes les ombres, en ayant pris soin de mouiller les nuages. Eviter le jaune sur le bleu, il donnera systématiquement du vert. Préférer aussi dans les nuages des roses et des mauves, plutôt que de l'ocre jaune Dessin et peinture - vidéo 1345 : Peindre des nuages dans un beau ciel réalisé à l'aquarelle.et de la terre de sienneDessin et peinture - vidéo 1345 : Peindre des nuages dans un beau ciel réalisé à l'aquarelle. qui ternissent les nuages. Attention aux auréoles provoquées par l'humidification d'une surface du tableau qui n'est pas sèche.   

     

    Les nuages de Eugène Boudin (peintre impressionniste normand)

     

    Lien pour des ciels nuageux:

    Eugène Boudin, par laurentsaintgermain

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  • Ce n'est pas facile de délimiter nettement les différents plans dans un paysage à cause de l'abondance de la végétation ( une colline, du feuillage, des arbres, les conditions atmosphériques etc...).

    Peindre de l'eau sous un couvert végétal est un exercice intéressant pour le travail des tonalités vertes, qui s'y reflètent bien que ce soit une couleur relativement froide en peinture (l'association de bleu et de jaune fait fusionner le froid et le chaud). L'apport de la lumière permet de créer toute une palette de teintes qui représente la quasi totalité de la gamme chromatique.

    Le dessin : 

    Tout commence par le dessin et la composition du paysage. Les lignes de fuite que l'on peut inventer, même si elles n'existent pas (bords du plan d'eau, arbres, etc..) permettent grâce à la perspective d'amener le regard du spectateur vers le centre d' intérêt du tableau.

    Lien sur la perspective:
    La perspective en vidéo, par laurentsaintgermain

    La végétation:

    A l'aquarelle, la gomme à masquer est utilisée pour couvrir certaines surfaces que l'on veut laisser en blanc. Avec un pinceau souple ou bien avec une petite éponge ( pour obtenir un rendu naturel) , on effleure et on tapote la surface à peindre, en y déposant en premier, le vert le plus lumineux, puis intensifier la valeur des verts jusqu'à obtenir les zones bleutées dans le feuillage pour accentuer le relief.

    L'eau: 

    Ce qui caractérise le reflet des objets dans l'eau, c'est cet effet flouté qui est obtenu en humidifiant la surface concernée. Par osmose ou fusion liquide, les couleurs s'entremêlent en les déposant horizontalement avec un pinceau souple, large et humide, il apparaît toute une myriade de teintes diverses obtenues par diffraction des rayons lumineux.

    Si nécessaire, foncer certaines zones, humidifier de nouveau après séchage du précédent lavis.

    Ne pas oublier d'accentuer le reflet des troncs dans l'eau.

    Les troncs:

    Ils sont un bon indicateur des différentes proportions des objets et de la profondeur de champ par la perspective qui est créée en fonction de leurs positionnements dans l'espace par rapport à l'observateur et par leur taille.

    Techniquement, pour éviter d'obtenir des troncs plats, ne pas utiliser de couleurs pures ombrées ( terre d'ombre ou terre de Sienne ), il faut nuancer la surface de l'écorce par éventuellement l'utilisation de ces teintes diluées qui vont former des irrégularités, en y ajoutant par contraste, du violet ou de l'indigo.

    Eviter le noir, préférer un mélange de terre d'ombre, d'indigo et une pointe de pinceau de violet, à la place de cette couleur.

    A noter:  Pour l'arrière plan, un vert amande clair ( bleu de cobalt et une pointe de jaune de cadmium) va créer un effet de brume qui atténuera l'intensité visuelle des troncs et de la végétation. Le premier plan aura plus de vigueur.

     

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    Le vrai secret réside dans la spontanéité à saisir l'instant éphémère de la naissance des vagues, en créant l'illusion. Placer sur la toile, les valeurs et les couleurs pour surprendre le spectateur en lui faisant croire qu'il voit les déferlantes. Pour ce faire, le rendu de cet effet ne peut être atteint qu'en observant attentivement et longuement le spectacle. D'étudier la position du soleil par rapport à la mer, l'incidence de la lumière. Après une observation attentive, on peut déterminer les lignes directionnelles qui sont nécessaires ainsi que les valeurs, les couleurs, et ainsi de suite. 

    Voici l'instantané du spectacle observé. 

    How to Draw Ocean Waves Header

    Un  papier brun sera le support de la composition.

    Peindre le fond entre les vagues et l'horizon. S'appuyer sur ce plan et ces valeurs de couleur, pour entreprendre la réalisation du plan intermédiaire et du premier plan. 

    Pour les jeux de lumière qui conditionnent le choix des teintes, des valeurs de pastel pour la création d'une gamme complète de couleurs (on ne peut pas préparer des mélanges, autrement que sur le sujet) il faut s'appuyer sur un instantané en noir et blanc. Les demi-teintes grises créent le volume et le lien entre le foncé et la lumière. 

    vagues Draw noir et blanc

    Comme vous pouvez le voir, le dessin traduit pleinement le mouvement des vagues. C'est parce que les valeurs en N et B, en intégrant la lumière pour élaborer des demi-teintes, que ces références peuvent être transcrites, par la suite, dans les couleurs utilisées. 

    L'eau n est pas uniquement le bleu uniforme, mais une gamme infinie de bleu, bleu-vert émeraude, de vert, et ainsi de suite. La superposition au pastel de ces couleurs et de ces teintes est essentielle dans l'illusion recherchée.

    Dans l'avancée des vagues les lignes directionnelles sont également essentielles. Dans ce cas, de fortes lignes diagonales contrastent avec des lignes horizontales de la crête.

    L'image suivante montre l'utilisation de lignes de contour croisées ...

    Comment dessiner les vagues avec des lignes de contour croisées

     

    De la méthode

       Chaque pastelliste expérimenté a ses tours de main pour s’exprimer, quel que soit son style et sa sensibilité. Pour y parvenir, il a préalablement assimilé  les bases techniques et méthodologiques du pastel sec (je n’aborde pas les techniques mixtes).
       Avant  de dessiner et peindre le sujet sur le support, il ne faut pas hésiter à exécuter plusieurs croquis colorés pour l’étudier et trouver la meilleure expression.
       Le choix du support est fondamental et correspond toujours à la nature de l’œuvre (étude, rapidité d’exécution, format, etc.) et aux types de pastels utilisés.
       Les pastels se présentent sous forme de bâtonnet, de crayon ou de poudre (panpastel travaillé avec de petites éponges). Attention de ne pas agresser le support par une touche trop vigoureuse ou des pastels  de mauvaise qualité.

     
       La première étape  consiste à dessiner son sujet. Le dessin est exécuté de préférence au crayon pastel en traits légers sans appuyer (un bon test : si vous frapper légèrement  avec un chiffon le dessin, il doit disparaître). Au stade dessin il est possible de rectifier les erreurs avec une gomme « mie de pain ». Si vous n'êtes pas sur du résultat, vous pouvez le décalquer.

       La seconde étape  permet d’obtenir les modelés et de préciser les différents plans du sujet.
       A l’aide de 2 crayons pastel, clair pour les zones de lumières et sombre pour les lumières tamisées et les parties ombrées, matérialisez les différentes valeurs de lumières et d’ombres par des hachures plus ou moins accentuées (variante, vous pouvez effectuer cette opération avec des pastels durs). Au fur et à mesure que l’on s’éloigne du premier plan les hachures deviennent de moins en moins visibles.
       Eviter les aplats qui tuent les vibrations de la lumière et limitent l’accrochage du pastel.
       Vous pouvez fixer votre travail avec du fixatif après l’avoir vérifié, juste un léger voile destiné à figer vos repères et redonner un peu d’accroche. (Avant de peindre prenez le temps de vérifier votre préparation, cherchez et corrigez les erreurs, après il est trop tard). 

       La mise en peinture  Bien qu’il soit recommandé de « monter la peinture » du sujet tout à la fois, l’artiste travaille de haut en bas pour que la poudre qui tombe ne vienne pas salir les parties basses de l’œuvre. On réduit cet inconvénient au maximum en disposant verticalement le support sur le chevalet.
       L’application de la couleur se fait par couches successives très légères en commençant avec les pastels les plus durs(1). Pour chaque couche on travaille les valeurs en rééquilibrant toutes les nuances ; les contrastes ; les plans ; les modelés. La tendance étant au débordement il faut redessiner en permanence son sujet à partir des repères qui ont été pris.
       Une couche est terminée lorsque l’on atteint la limite d’accrochage des pigments.
       Pour la couche suivante on pratique de la même manière avec des pastels un peu plus tendres. La poudre plus tendre viendra s’accrocher sur les grains plus durs sans les arracher. Un bon pastelliste parvient ainsi à superposer cinq couches et plus, créant ainsi des effets de lumière extraordinaires.
       A la fin des premières couches il est possible de passer un léger voile de fixatif(2) pour redonner de l’accroche si vous avez eu la main un peu lourde en poudre de pastel. Il est prudent, avant de passer le fixatif, d’éliminer l’excèdent de poudre en tapotant légèrement le support.
       Au stade peinture il est possible de pratiquer des petites corrections :
       -  Il est possible d'enlever les excès de poudre délicatement avec un petit pinceau en veillant à ne pas détruire l’arrangement des pigments, pour ma part je préfère utiliser une craie dure passée très légèrement.
        - L’emploi de la gomme est à proscrire. Lorsque le trait est fin, il est possible de le modifier en le coupant par un autre trait d’une autre nuance. Lorsqu’il est trop épais vous avez un problème. 

       En phase de finition  placez vos lumières avec des pastels très tendres. Vous pouvez utiliser un crayon pastel ou un pastel dur de nuance appropriée pour fusionner les plans entre eux et; pour adoucir les lumières.
       Attention à la fatigue qui pousse à user abondamment d’une même nuance sur tout le support, en oubliant de se référer au modèle et en effaçant les repères. En quelques minutes une peinture magnifique deviendra quelconque et irrécupérable.
       Si votre touche manque de tact avec le support et écrase les pigments, ceux-ci vont rapidement « graisser ». Votre travail s’encrasse, devient lisse et brillant et se refuse à accrocher de nouveaux pigments (Certains pigments plus que d’autres favorisent le « graisssage », vous apprendrez très vite à les reconnaître). Dans ce cas n’insistez pas, recommencez votre travail ! 

    Le pastel n’a pas de secret. Il suffit d’utiliser les meilleurs produits, pigments

     1)  Pour une même nuance pure de pigment, les fabricants proposent des bâtons de pastel en  dégradé de la nuance. Ceux-ci sont obtenus par incorporation de charges (kaolin, blanc d’Espagne, noir animal, etc.), ce qui a pour effet de les rendre plus pulvérulents, plus tendres. On les dit saturés au blanc ou au noir.

    2)  Attention de ne pas boucher les petites cavités entre chaque grain de pigment par un excès de fixatif,  ce qui aurait pour effet de ternir vos couleurs      (la lumière étant moins bien réfléchie) et de limiter la capacité d’accrochage de nouvelles couches de pastel. L’idéal serait d’utiliser un fixatif de composition identique au liant employé par le fabricant pour agglomérer les pigments et charges.  Certains fixatifs jaunissent où assombrissent les couleurs avec le temps.

     

     

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