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    PAYSAGE CREATION. Extraits du tournage par mipat Le nuancier de couleurs pour le pastel comporte une multitudes de tons disponibles sans avoir à préparer des combinaisons de teintes, ce qui est un avantage considérable par rapport aux autres techniques de peinture. Ainsi le peintre dispose immédiatement de la couleur adéquate et il lui suffit de puiser dans cette richesse pour exprimer des sentiments, le calme, la douceur, le silence, cet atmosphère paisible qui correspond, si bien à cet effet vaporeux.  Dans cette démarche, la nature et le paysage restent un sujet de prédilection et de source d'inspiration, on peut moduler les tons, dans les divers éléments qui constituent une toile, et qui fusionnent en permettant à l'oeil et au cerveau de réaliser la synthèse.
    Le ciel: Peut-être réalisé avec de gros pastels sur un support granuleux qui accroche la poudre du bâtonnet, avec un bleu outremer clair, le blanc fondu dans la masse, vient former les nuages. La ligne d'horizon, pour donner cet effet, ne doit pas être rectiligne et se détacher nettement de la partie terrestre, elle doit conserver un brin de mystère et le bleu fondu peut ainsi chevaucher l'arrière plan. On peut moduler cette teinte en y associant avec parcimonie, du rouge de cadmium, dans la partie inférieure. D'une manière générale, pour obtenir un ciel nuancé, on utilise des bâtonnets de bleu outremer, de gris bleuté, de rose, de blanc, de jaune lumineux.
    Le paysage: On peut considérer qu'il y a 3 plans plus ou moins distincts lorsque l'on peint un paysage: - L'arrière plan ou plan lointain est celui qui se situe en dessous du ciel, les formes qui le compose sont fondues dans cet ensemble, où la couche d'air intermédiaire estompe les formes qui sont suggérées. Le pastel est l'outil idéal pour transcrire cette lointaine quiétude. Les premières couleurs basiques sont violacées et le premier regard dans cette scène doit venir se poser au niveau de ce lointain point focal, le blanc est posé  dans cette zone pour créer de la profondeur. Les ombres, plus soutenues, le seront d'un violet bleuâtre. Le bleu plus clair et vaporeux qui symbolise le lointain fera la jonction entre ciel et nature. Le bleu, le violet le blanc et les nuances de vert, associés à l'estampe permettent de sculpter cet arrière plan, en donnant l'orientation de la lumière, du relief, tout en suggérant le végétal.  - Le plan médian fait le lien entre l'horizon diffus et le relief de la partie proche du peintre, les contrastes "ombre-lumière" sont plus soutenus, les teintes de vert  et de bleu de Prusse sont diversifiées pour faciliter l'accés à la lumière, on voit apparaître l'ocre jaune et le jaune de cadmium clair. Il doit introduire la notion de perspective et de profondeur de champ, par la juxtaposition plus perceptible de couleurs complémentaires. Le rouge de cadmium, plus chaud, mais nuancé, va attirer le regard, on le placera sur le trajet du point focal. On alternera estampe et tâches de couleur.  - Le premier plan met en exergue les détails et les contrastes qui s'entrechoquent. Les arbres montrent une imposante frondaison composée de différents verts (vert de hooker, vert olive clair, vert de cobalt ou vert tendre associé au jaune en fonction de l'exposition aux rayons lumineux), mais aussi branches et branchages dessinées au fusain ou avec l'arête d'un pastel noir et éclaircies légérement avec du mauve pour suggérer volume et incidence de la lumière. La réalisation de ce plan avancé ne se fait pas à l'estampe, mais par superposition de couches de pastel ou par grattage avec un objet tranchant ( lame de rasoir par exemple) pour les herbes folles. Le reflet:   Sur la surface plane de cet étang, les couleurs de la végétation de bordure sont transposées horizontalement dans l'eau. L'estampe va permettre d'étaler le pigment sur une plus grande surface( principe de la réflexion). On retrouve aussi les couleurs diffuses du ciel.    Les verts ne doivent pas être uniformes, mais artistiquement réalistes, en faisant varier leur tonalité, en tenant compte de leur position dans l'espace et de l'éclairage. Il faut toujours penser que la lumière intensifie les couleurs (aussi bien dans l'ombre que dans les parties éclairées) et il faut en tenir compte, pour éviter une peinture triste et non lumineuse.



     

     Ne pas hésiter à mettre de la couleur, c'est le chemin du succès.  

     

     

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  •  La couleur du ciel en arrière-plan, au dessus de la cascade est constituée d'un mélange de jaune de cadmium et de blanc de titane. La frondaison des arbres est une sous-couche d'un gris foncé verdâtre, frotassé sur la toile. Le renfoncement de la paroi du rocher sur laquelle l'eau de la cascade s'écoule est un contre-jour peint avec un gris de payne additionné par endroits de blanc de titane, pour donner cette impression de brume et accentuer le relief et l'humidification de la roche. 

    Les troncs et le feuillage des arbres de la fôret au bord du ruisseau sont peints, par le biais du contre-jour, avec un teinte brune très foncée (terre de sienne brûlée et noir d'ivoire). Du vert de Hooker vient s'intercaler, entre les arbres,  dans les parties lumineuses du sous-bois humide, où une mousse végétale vient pousser sur les troncs exposés au nord.

    Peu de couleurs de la gamme chromatique sont utilisées pour cette peinture humide, sombre et mystèrieuse.         

     

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