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- La toile est apprêtée avec une peinture acrylique noire sur la quelle sera déposée avec un brosse plate et large, successivement en cercles concentriques depuis le centre jusqu'aux extérieurs, du rouge cramoisi, du bleu de phtalocyanine et du bleu de Prusse translucides.
- Un blanc laiteux fera réapparaître les couleurs crépusculaires.
- Préparer un brun foncé en mélangeant du brun van Dyck, du rouge permanent et du bleu de Prusse. Cette teinte déposée avec un pinceau plat et large sur la partie terrestre qui délimite l'horizon est un support pour la végétation (arbustes, collines boisées, etc...) qui occupe l'arrière plan et qui se détache sur le ciel crépusculaire. Un pinceau éventail esquissera les grands mélèzes. Du blanc de titane associé avec un peu de bleu phtalo sera à l'origine de la formation des troncs de ces arbres.
- Pour créer du volume, il faut faire apparaître la lumière qui se manifestera sur la végétation de l'arrière plan, par l'intermédiaire d'un mélange de jaune de cadmium clair, de jaune indien et de vert (sap green). Le vert, moins lumineux, composé de jaune de cadmium et de vert servira de transition pour le feuillage (arbres et couvert végétal des rives). Ce dégradé de vert est la source de la luminosité du tableau.
- Les reflets dans l'eau vont être esquissés à partir du blanc fluide qui a servi à faire resurgir les couleurs translucides et humides du ciel (rouge cramoisi, bleu phtalo et bleu de Prusse). Avec le pinceau plat et large, on brosse verticalement la toile sous les rives pour obtenir le même résultat.
Un couteau à plusieurs arêtes va permettre de peindre avec le blanc bleuté, les limites terre-eau.
- Pour le plan intermédiaire et le premier plan, le support coloré de base, pour les grands arbres et la végétation sera d'un brun identique au premier brun composé où le bleu phtalo sera un peu plus représenté dans le mélange. A ce stade de la composition, on peut peindre les troncs et les branchages à l'aide d'un pinceau effilé à poils longs que l'on aura trempé dans le blanc bleuté et que l'on fera glisser et tournoyé sur la toile pour y créer des variations.
- Jaune de cadmium, jaune indien, ocre jaune et vert sont associés pour effectuer le feuillage des arbres et des bosquets du premier plan à gauche et à droite de la toile, en faisant varier la quantité de ces 4 couleurs, on obtient des teintes diverses avec un pinceau épais et classique vendu dans les grandes surfaces de bricolage.
- Penser au reflet bleuté dans l'eau de l'avant plan.
- Pour la partie terreuse, non herbeuse des rives, on utilise une base de terre d'ombre sur laquelle sera déposée, pour la partie lumineuse, un mélange d'ocre jaune, de rouge permanent et de blanc de titane, ne pas oublier de faire la séparation terre-eau.
- Au final, on ajoute quelques branches mortes.
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Qu'est-ce que la composition picturale,? Pourquoi sait-on si peu de choses à son sujet ? Questions qui ont motivé de nombreuses années de recherche sur ce sujet et qui semble un secret jalousement gardé par de nombreux maîtres de la peinture.
Le secret de la composition picturale des peintres. Introduction aux lignes qui pointent une partie du corps, et aux angles préférentiels des peintres. Ce sont les deux premières règles de composition dégagées par des données statistiques scientifiques. qui ont pour but de les mettre en relation de façon signifiante.
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Quelques conseils pour peindre un paysage (suite et fin):
6 - JOUER AVEC LES VALEURS: Les éléments détaillés et lumineux sont de bien entendu positionnés dans le premier plan.
Ce qui est clair se rapproche de vous et donne une sensation de proximité, à l'inverse des éléments foncés qui tendent à s'éloigner de l'observateur.
7- LE ROLE DE LA COULEUR: C'est l'harmonie chromatique de la scène qui renforce la sensation de proximité ou d'éloignement. On dit que certaines couleurs "avancent" ou "s'éloignent" Il faut jouer avec cette sensation pour que votre paysage vive et soit réaliste, en évitant la platitude.
8 - ETRE FIDELE: Si l'on choisit un paysage qui se rapproche de la réalité, il faut appréhender, le plus possible, les couleurs vraies et harmonieuses, en retrouvant par exemple la même teinte lors de la réalisation du tableau, d'où l'interêt d'utiliser une palette restreinte.
9 - ... OU PAS: L'on donne alors une tout autre signification au paysage réaliste pour lui donner une vision imaginaire en fonction de son état d'âme du moment, en peignant un sujet surréaliste aux couleurs et teintes qui s'éloignent de la réalité, tout en conservant une harmonie.
10 - SAVOIR DIRE STOP: C'est un choix cornélien, car finir une toile est très difficile. Quand estime t-on que ce que l'on a réalisé est abouti ?. La tendance serait plutôt à rajouter des détails pour soit disant équilibrer la composition.
Prendre du recul est la solution que je préconise pour éviter de perdre la vue d'ensemble.
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