• Dessin et peinture - vidéo 699 : Tutoriel peinture à l'huile - Apprendre le Fauvisme

                   La plupart des peintres rendent les volumes par le modelé des ombres et des lumières, la couleur passe progressivement du clair au foncé en dégradant les tons des couleurs en fonction de l’éclairage,dans le seul but d'imiter la réalité extérieure.
    Avec les impressionnistes et Gauguin en particulier, les nuances font place à l'utilisation de quelques tons pour les personnages. Matisse, plus jeune que Gauguin qu'il admirait, va aller plus loin que son aîné en ne mélangeant plus du tout ou presque ses peintures sur la palette ou sur la toile.
          "En peinture, les couleurs n’ont leur pouvoir et leur éloquence qu’employées à l’état pur" disait-il.
    A partir de la Renaissance, on mélangeait, on cassait les couleurs, on les chamarrait, on les panachait, on les bigarrait, on en faisait des camaïeux, des tons rompus. Matisse les prend directement du tube. Cela ne nous impressionne plus beaucoup aujourd’hui parce que nous faisons souvent cela puis, tant d’autres l’ont fait après lui au XXème siècle…
    …Et comme tant d’autres l’ont fait avant lui : les miniaturistes, les créateurs des vitraux et les artistes arabo-islamiques.
    Hé oui, les peintres du Moyen-âge n’utilisaient pas les mélanges, leurs couleurs sont déposées en aplat, ils ne pouvaient guère faire autrement car leur préparation au blanc d’œuf séchait trop vite. De plus, ils ne possédaient pas autant de couleurs que maintenant.
    Toutefois, Matisse n’abandonne pas franchement les nuances de couleurs qui permettent à l’œil de voir le volume, et il est si fort en dessin que, seulement par le dessin, il donne l’impression du volume ! Du coup, même quand il couvre les différentes formes de couleurs presque unies, on voit encore les volumes. Pourtant quelquefois, on a bien du mal à distinguer une chaise de la table et du mur qui est derrière, tout semble collé sur la toile plate. C’est dans l’art arabo-islamique qu’il a repéré la platitude; sa peinture est souvent une juxtaposition de tâches colorées qui ressemble à un tapis persan, mais le dessin est si juste que notre œil occidental distingue tout de même bien la scène représentée.
    Dans « Intérieur aux aubergines, 1911 » toutes les surfaces colorées sont accolées, on croirait des morceaux de papiers peints côte à côte. Les peintres de la Renaissance comme Masaccio lui aurait donné zéro en couleur et douze sur vingt en dessin !
    Mais bon, Matisse s’en fichait, il avait un autre but. Leonardo, à son époque, imposait que le peintre soit l’égal d’un bon miroir. Le bon miroir en 1900, c’est la photographie, Matisse le sait et il n’a pas envie qu’on le prenne pour une boîte magique qui ne fait que des blancs, des gris et des noirs.
    Les peintres impressionnistes face à la photographie, 25 ans plus tôt, avaient déjà montré à quel point il ne fallait pas les prendre pour des imbéciles ; ils ont réagi, ils ont forcé sur la couleur pour faire la nique à la science exacte des couleurs de Newton.  

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