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    Dessin et peinture - vidéo 2941 : Comment peindre à l'aquarelle ? les techniques.

     

     

     

     

        

        

     

    Paysage, nature morte ou portrait… plus que la technique, c’est votre interprétation, à travers le choix des couleurs et la composition, qui fera la différence. 6 étapes-clés pour vous aider à réaliser une aquarelle.

     

    1. Le choix du sujet

     

    • Vous débutez ? Optez pour des sujets simples, vous éviterez de vous perdre dans les détails : un verre, un fruit, un bouquet de pâquerettes, etc. Rien ne sert de vous lancer trop tôt dans l’abstrait
    • Travaillez plutôt d’après photographie que d’après modèle vivant. Vous pourrez reprendre votre œuvre à tout moment, sans contrainte de temps ni de météo. Pour plus de facilité, pensez à photocopier votre photo en l’agrandissant.
    •  Envie de prendre l’air ? L’aquarelle est une des techniques qui se prête le mieux au nomadisme ! En extérieur, un horizon lointain ou le détail d’un reflet suffisent à donner vie à votre tableau. Mais attention, ne peignez que ce qui se trouve dans votre champ de vision, sans tourner la tête de droite à gauche.

     

    Astuce : En été, installez-vous à l’ombre pour éviter que le papier blanc ne vous éblouisse !

     

    2. L’observation du sujet

     

    Prenez le temps de la réflexion et de l’observation, posez-vous un maximum de questions.

    • Stimulez votre créativité en vous focalisant sur les jeux de couleurs, les différentes nuances et leurs variations : quelle est la tonalité générale du sujet ? Quelle impression générale cherchez-vous à retranscrire ?
    • Observez les ombres et la façon dont se propage la lumière.

     

    Aquarelle - la composition du tableau

    3. La composition du tableau 

     

    • Plus que les règles géométriques, c’est votre sens de l’équilibre qui doit vous guider. Cherchez toujours la meilleure mise en page possible, en ayant à l’esprit qu’un petit sujet dans un trop grand format donne une sensation de vide et que l’inverse créé une sensation d’étouffement. 
    • Pensez à inclure les ombres portées : placez votre sujet de telle manière qu’elles animent le tableau sans déséquilibrer la composition.
    • Ne cherchez pas à remplir à tout prix votre surface de papier : isolé sur fond blanc, votre sujet peut gagner en élégance.

     

     

    4. Le dessin préparatoire

     

    Rares sont les artistes qui se lancent sans effectuer la moindre esquisse préparatoire ! Tracez d’abord légèrement les grandes lignes au crayon : c’est lors de la mise en couleur que vous ajouterez au besoin quelques détails.

    • Votre trait doit être très léger : en aquarelle, dès la première couleur passée, le crayon est fixé et ne peut être gommé. Un tracé trop épais salira vos teintes.
    • Si votre esquisse ne vous satisfait pas, ne gommez pas. Reprenez directement le tracé ou recommencez.

     

    Astuce : vous n’avez jamais dessiné et craignez de vous jeter à l'eau ? Utilisez un papier calque pour reporter sur le papier les contours du sujet.

     

    Aquarelle - La mise en couleur

    5. La mise en couleur 

     

    ​La technique humide exige que le maniement du pinceau soit le plus sûr possible, les erreurs étant délicates à rattraper.

    • Ayez le geste ferme, quitte à déborder légèrement des différentes zones du dessin préliminaire.
    • Travaillez rapidement, car l’aquarelle sèche vite.
    • Exercez-vous encore et encore, pour explorer toutes les possibilités offertes par votre palette !

     

    6. Ajout des détails

     

    L’objectif de cette dernière étape est double : renforcer la présence de certains éléments et donner plus de corps à votre œuvre.

    • Rehaussez les éléments du premier plan
    • Travaillez avec des couleurs peu diluées.

     

    La technique, par laurentsaintgermain

        

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    Dessin et peinture - vidéo 2940 : Comment réussir un paysage à l'aquarelle ?

     

     

     

     

             

        

     

     Le matériel, par laurentsaintgermain

     

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    Le massacre des innocents

    Nicolas Poussin, Le massacre des Innocents, huile sur toile, 1625-29, 147x171, musée Condé, Chantilly.

     

    L’œuvre:

    Description formelle :Cette œuvre de grand format (147x171) présente au premier plan trois personnages : un soldat vêtu de rouge qui lève son épée au dessus d’un bébé immobilisé au sol et une femme à genou, accrochée au flanc gauche du soldat et tentant d’empêcher l’acte meurtrier. Son visage exprime la terreur et sa bouche ouverte laisse échapper un hurlement de douleur, « Le plus beau cri de toute la peinture » : c´est ainsi que le peintre du 20e siècle Francis Bacon rendait hommage à ce tableau de son devancier. Au second plan, une deuxième mère s’enfuit emportant sous son bras le cadavre d’un enfant.

     La scène est campée dans un décor épuré : une large colonne, située à gauche stabilise la verticalité de la composition. Le sol au premier plan nous fait directement entrer dans la scène. A l’arrière plan, on aperçoit une façade de temple gréco-romain.

    Sujet de l’œuvre : Cette toile illustre un épisode précis de la Bible : le « Massacre des Innocents ». Le roi Hérode, furieux que les mages ne reviennent pas l’informer du lieu où se trouve le jeune Jésus, ordonne à ses soldats de tuer tous les enfants de moins de deux ans présents dans le royaume. L’artiste représente ici l’instant tragique de la mise à mort d’un bébé, sa mère implorante tentant de le soustraire au soldat.

     

    Le sens de la composition : Nicolas Poussin présente ici une synthèse de l’épisode biblique du massacre des Innocents en une seule scène, concentrée dans les trois personnages du premier plan. Toute la composition est construite de manière à concentrer le regard sur le visage de la mère vêtue de jaune et à déclencher un grand émoi chez le spectateur. Pour créer cette émotion, Nicolas Poussin répartit les trois personnages principaux autour de deux grandes diagonales ascendantes. L’une dirigée vers la gauche, démarre du corps de la mère située au sol, se poursuit sur le buste du soldat et se termine dans la main meurtrière et l’épée (ligne rouge). L’autre dirigée vers la droite, débute par l’enfant à terre, remonte le long de la jambe du soldat, passe sur le visage de la mère et aboutit sur la femme éplorée vêtue de bleu (ligne jaune). Ces deux lignes se croisent au centre de la toile, sur la bouche hurlante de la mère. Nicolas Poussin a donc construit sa composition afin que le cri, la terreur et l’émotion que dégage cette œuvre, prennent toute leur puissance et deviennent LE sujet du tableau.

     

    Le massacre des innocents

    Ces deux éléments fondamentaux qui consistent à :

    • concentrer un épisode historique en une seule scène et

    • accentuer les émotions des personnages par les attitudes des corps, les visages et expressions, seront deux lignes directrices de la technique propre à Poussin, qu’il nommera ainsi : « l’expression des passions» et « le choix des modes ».

    L’artiste au moment de la création :En 1624, Nicolas Poussin arrive à Rome après peut-être un voyage à Venise. Après peut-être un moment de réelle pauvreté, il obtient plusieurs commandes importantes dont Le Massacre des Innocents. Cette toile a été réalisée pour Vincenzo Giustiniani qui construisait au début du XVIIe siècle, son palais à Rome et en constituait le décor. L’œuvre de Poussin était placée en dessus de porte et donc bien moins visible qu’aujourd’hui. Cette hauteur justifie sans doute le choix de Poussin d’accentuer si fortement les « passions » ou émotions. Cette première commande destinée à un collectionneur privé, sera beaucoup admirée par les amateurs d’art éclairés de l’époque. Ce succès influencera peut-être Nicolas Poussin dans le choix de sa future clientèle. En effet, il décida rapidement d’abandonner les grandes commandes publiques pour se concentrer davantage sur des tableaux de petits formats, illustrant des sujets intellectuels complexes et destinés une clientèle de collectionneurs privés et avertis.

    Les contextes de création du début du XVIIe siècle :En France, la situation politique est mouvementée. En 1610, le roi Henri IV est assassiné et Marie de Médicis assure la Régence de son fils Louis XIII qui n’a que 9 ans. Cette régence sera très difficile. La reine considère son fils comme « trop faible de corps et d’esprit » pour gouverner. Il prendra le pouvoir seulement en 1617, après avoir écarté sa mère des affaires du royaume, en l’exilant à Blois. Les commandes artistiques royales seront néanmoins nombreuses et importantes à cette époque. On peut citer par exemple, le célèbre cycle de toiles commandé par la Reine mère à Rubens pour son palais du Luxembourg à Paris (exposé au Louvre). Elle demandera également à Philippe de Champaigne de participer au décor. On apprécie donc le colorisme et les formes baroques hollandaises et l’art plus sobre et classique français. L’Italie à cette époque n’est pas unifiée, chaque province ayant sa propre situation politique. A Rome, qui se distingue par sa place de capitale des arts, le pape Urbain VIII Barberini (1623) mène une politique active de mécénat artistique. Les chefs-d’œuvre de l’antiquité font l’admiration de toute l’Europe et il est naturel pour les artistes, toutes disciplines confondues, de venir faire leur apprentissage dans la « cité éternelle ». Les grandes commandes émanent donc des cercles politiques publics mais également des collectionneurs privés issus de grandes familles telles que Dal Pozzo, ou Barberini

     La situation des arts en Europe au début du XVIIe siècle : En peinture, deux courants se côtoient. Le caravagisme (dont nous avons un exemple au musée Condé avec l’œuvre de Trophime Bigot, Le repas d’Emmaüs) qui s’inspire de l’œuvre du Caravage et la grande peinture lyrique, qui a comme sujets de prédilection, les épisodes bibliques et mythologiques. Nicolas Poussin fait partie de ce second courant

    Le massacre des innocents

    Trophime Bigot, Le repas d’Emmaüs, huile sur toile, 1ère moitié du XVIIe siècle, 121x173, musée Condé, Chantilly.

    Le style baroque avec la peinture de Pierre de Cortone ou encore le sculpteur Bernin trouve son expression la plus parfaite dans ce début du XVIIe siècle (par exemple : 1624, le Bernin réalise le baldaquin de Saint-Pierre de Rome).

    Un jalon pour l’histoire des arts: Nicolas Poussin nous donne ici une représentation universelle du massacre. Cette simplification du propos donne une force toute nouvelle à cette composition qui avait pour habitude d’être traitée par les artistes de manière très sophistiquée, mettant en scène des corps entremêlés au sein d’une action violente. Il propose ainsi une nouvelle manière pour représenter les épisodes historiques où s’illustrent de nombreux personnages.

    Très admirée en son temps, cette toile continua à influencer les artistes au cours des siècles. Pablo Picasso étudia en détail cette composition pendant sa période méditerranéenne (1920-1922). On retrouve par exemple la femme debout au second plan du Massacre des Innocents dans Guernica, célèbre toile de Picasso qui elle aussi représente une synthèse d’un massacre moderne et un cri.

    Le massacre des innocents

     

    Le massacre des innocents

     Détails :

    Femme agenouillée, proche de la femme vêtue de jaune de l’œuvre de Poussin.

     

    Le massacre des innocents

    Femme hurlante, tenant un enfant dans ses bras, proche de la femme vêtue en bleu de l’œuvre de Poussin 

     

     Nicolas Poussin, par laurentsaintgermain

     

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