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Fils aîné d’une modeste famille de paysans, Jean-François Millet, peintre, pastelliste, graveur et dessinateur normand, est né le 4 octobre 1814 au hameau de Gruchy situé sur la commune de Gréville-Hague, dans le département de la Manche.
Berger dès son enfance, tout en s’adonnant aux travaux de la terre, il s’instruit et découvre, grâce à son oncle, les grands auteurs classiques tels Homère et Virgile mais aussi Montaigne, Shakespeare, Milton, Chateaubriand et Victor Hugo. En 1833, passionné par le dessin, Jean-François Millet quitte la ferme familiale pour rejoindre l’atelier cherbourgeois de Paul Dumouchel et de Lucien Théophile Ange Sosthène Langlois de Chèvreville où il s’initie à la peinture jusqu’en 1837. Muni d’une bourse offerte par la municipalité de Cherbourg, il rejoint l’école des beaux-arts de Paris où il devient l’élève de Delaroche.
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Fondateur avec Gustave Courbet du courant réaliste, Jean-François Millet n'a pas exclu de son oeuvre toute transcendance, contrairement à Courbet auquel on reprocha notamment son "Enterrement à Ornans". Eduqué - ou plutôt éclairé - par un oncle prêtre, Millet partagea la condition des paysans et leurs croyances. L'Angélus est l'oeuvre emblématique qui dépeint avec réalisme le quotidien de paysans mais ne rejette pas l'idée d'un Au-Delà. Cette huile sur toile peut aujourd’hui être admirée au Musée d’Orsay (Paris). Ne vous attendez pas cependant à une œuvre immense, ses dimensions sont toutes riquiqui: à peine 55 sur 66 centimètres. La vision de S. Dali sur le chef d'oeuvre de Jean-François Millet.
Dali, L'Angélus de Millet vu par Dali - du 21... par centrepompidouCe que disait Vincent van Gogh à son frère Théo en 1884, au sujet de Millet:" Après avoir lu dans Mes haines l'apologie de Manet par Zola : «Pour moi ce n'est pas Manet, c'est Millet le peintre essentiellement moderne qui a ouvert des horizons à bien d'autres».
Puis plus tard : «Le personnage du paysan et de l'artisan a commencé plutôt comme un "genre" mais actuellement, avec Millet en tête, ce maître éternel, c'est le coeur même de l'art moderne et cela le restera».
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Cette scène champêtre rappelle les peintures de jean baptiste camille Corot. Le ciel occupe ici les 2/3 de la partie supérieure de la toile, il exprime ainsi tout le tourment de la scène. Le bleu et l'ocre jaune sont d'abord utilisés pures, ces couleurs sont ensuite mises en valeur par le gris des nuages, pour rendre l'atmosphère d'un ciel très nuageux. Le champ vient, par la couleur rougeâtre de la terre de sienne brûlée, compléter les 2 autres couleurs primaires: bleu du ciel, jaune du nuage. Les nuances de gris clair pour les nuages du ciel et de gris bleuté sur la terre de sienne brûlée plongent le paysage dans un climat d'automne, typiquement britannique.
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