La brume matinale se dissipe, mais s'attarde à l'ombre des bois.
La couleur alkyde à séchage plus rapide que la peinture à l'huile rend le travail plus facile. Le séchage rapide permet, en effet, à la peinture de s'uniformiser et de se mélanger sur la toile ou le support. La difficulté réside dans la réalisation de la brume, dissimulée entre les arbres. La méthode "alla prima" permet de saisir l'instant fugace de cette scène où l'imagination, la mémoire et la dépose réfléchie de peintures successives auront, une influence sur le résultat final.  La vidéo illustre fort bien le processus et l'observation du travail réalisé est plus instructif que toute explication verbale. 

   

   
   
Le ciel est simple et uniforme, avec quelques nuages ​​pour donner du relief. Le nuage de gauche a été placé comme source de peinture blanche pour les rayons lumineux traversant la brume qui seront ensuite peints, après la mise en place des puits de lumière. Le sommet de la frondaison des arbres est peint avec des verts clairs, en s'enfonçant dans le sous-bois les teintes s'assombrissent, les troncs sont dressés avec un pinceau fin. Le feuillage va se fondre dans un ensemble cohérent. La fin de la peinture est une alternance de verts et de bleus à luminosité variable, où zones claires et sombres se succèdent au gré de l'incidence de la lumière diffuse. 

 Peindre des hiboux est quelquechose qui  relève de la sorcellerie et la chouette effraie est un début intéressant pour le peintre animalier. Le regard doux, intriguant et perçant de cet oiseau est semblable à celui des chats. Les yeux sont le reflet du miroir intérieur et relever ce défi est toujours profitable, surtout lorsque l'on y associe la complexité du plumage.